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Plan partiel d'affectation Malley-Gare

  • Deux tours: une de 76,5 mètres. (24 étages sur rez), une de 60 mètres (19 étages sur rez)

  • 14 700 m2 de logements du 1,5 pièces au 5,5 pièces soit environ 150 appartements

  • 23 700 m2 de surfaces de bureaux

  • 3800 m2 de surfaces commerciales

  • Une place publique arborisée (Les Coulisses) et une place minérale (Place de Malley)

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Le plan partiel d'affectation Malley-Gare (PPAMG) a été accepté en référendum facultatif par 58,5% des citoyens prilliérans en novembre 2016. Suite à ce vote, un concours d'architecture a été organisé par CFF Immobilier, propriétaire de la parcelle, et remporté en 2018 par les bureaux Aeby, Pernegger & Associés pour l'aire A (ouest), Pont 12 pour l'aire B (est). Le projet détaillé a été mis à l'enquête en août 2020 et présenté au public au même moment.

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Le débat et la votation populaire

 

En 2016, Avenir Malley, le Mouvement pour la Défense de Lausanne, l'AVREOL et le Groupe d'intérêt de Florissant ont fait campagne contre ce plan de quartier en invoquant les arguments suivants:

 

1. On ne peut dissocier Malley-Gare de Malley-Viaduc, Malley-Gazomètre et du Centre sportif. Au total, ces projets prévoient cinq tours de 60 à 85 mètres de hautcréant un mur sous les yeux des Prilliérans et Lausannois, une balafre sans précédent dans le paysage lausannois comme le montre la simulation effectuée fin 2016 par notre association sur des bases précises.

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2. Le PPAMG repose sur une densité très, trop élevée de 648 habitants et emplois à l'hectare, égale voire supérieure à celle de l'hypercentre lausannois.

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3. Un des motifs invoqués pour cette densification est l'excellente desserte en transports publics (halte CFF, futur tram, métro, bus). C'est vrai sur l'axe est-ouest, mais pas sur l'axe nord sud, où l'offre actuelle et prévue en TP est clairement insuffisante. Le supplément de trafic engendré par les milliers de nouveaux habitants-emplois n'a pas été pris en compte dans les projets. Il en résultera une importante perte de qualité de vie pour les nouveaux habitants et ceux des environs.

 

4. Les projets de Malley, surdimensionnés dans leur ensemble, reposent souvent sur une concertation-alibi. On ne peut parler d'une véritable participation de la population. 

 

Au cours de la campagne précédant le référendum, notre association a:​

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Au terme d'une campagne intense marquée par un profond déséquilibre des moyens financiers et les méthodes contestables de la commune de Prilly (restriction du droit d'affichage, envoi de courriers personnalisés aux étrangers, retraités et jeunes sur la base de fichiers auxquels les opposants n'avaient pas accès), une majorité de Prilliérans ont accepté le plan de quartier. Les débats ont toutefois été vifs.

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Développements depuis la votation populaire, améliorations du projet

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L'issue du vote populaire de novembre 2016, dont nous avions voulu qu'il porte non seulement sur Malley-Gare mais sur l'ensemble du quartier, ses tours et l'augmentation du trafic, nous a été défavorable, ouvrant la voie à une densification excessive que nous regrettons.

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Il n'en reste pas moins que la discussion publique, les développements récents (crise climatique et pandémie Covid-19), et un rapport d'experts sur les tours ont fait évoluer les esprits dans un sens favorable à nos préoccupations. C'est surtout frappant pour les six places publiques prévues à Malley, toutes "minérales" dans les projets initiaux - sauf une, qui devrait être aménagée sur une dalle recouvrant elle-même une zone particulièrement polluée du site...

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A Malley-Gare, la future place des Coulisses, au débouché sud du nouveau passage sous-voies, sera finalement plantée d'une cinquantaine d'arbres en pleine terre d'espèces variées, créant ainsi un couvert végétal et rafraîchissant (un bassin est aussi prévu). La réalisation de la place est confiée à Maxime Monnier, architecte-paysagiste. Le sol semi-perméable sera en gravier compacté de provenance locale. Il est prévu une aire de jeux, un bac à sable et un fitness urbain. Le talus nord, côté CFF, sera également végétalisé.

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Ces points résultent notamment de la démarche participative menée à l'automne 2019 par la société Label Vert et qui - pour une fois, pourrait-on souligner ironiquement - a été suivie d'effets réels. Notons toutefois que certaines demandes répétées peinent à se concrétiser, par exemple celle pour des toilettes publiques et gratuites, accessibles bien sûr aux handicapés.

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Concernant l'affectation du bâti, le logement représente un tiers de la surface construite, soit le milieu de la fourchette annoncée lors de la mise à l'enquête du PQMG. Le promoteur promet qu'un quart des appartements seront "à loyers abordables".

 

Les deux projets lauréats utilisent - au maximum pour "Laus'Angeles" et presque au maximum pour "At some point" - les hauteurs autorisées par le PPA, ce qui ne constitue pas une surprise. Chacun est par ailleurs divisé en sous-ilôts permettant une circulation intérieure et dégageant des points de vue, ce qui devrait éviter dans une certaine mesure l'effet "bloc". Les terrasses arborisées de "Laus'Angeles", les traitements différenciés des façades (brique jaune, pierre claire ou métal galvanisé) visent de même à prévenir la monotonie de l'ensemble et l'effet de masse dû à la forte densité.

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La place de Malley, plus proche de l'avenue du Chablais et de son trafic, sera multifonctionnelle (marché et événements possibles), avec un ilot de verdure et des jeux d'eau. Il n'y aura en principe pas de zone de dépose voitures/gare CFF.

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La principale déception de la soirée d'information d'août 2020 vient du retard pris pour redessiner l'avenue du Chablais où doivent cohabiter voitures, bus et vélos. Ces derniers sont actuellement les sacrifiés de l'affaire, la zone étant classée "point noir" par des associations comme l'ATE ou Pro Vélo. Malgré notre insistance à savoir si les autorités prévoyaient davantage qu'une amélioration minime, aucune réponse satisfaisante ne nous a été fournie en août 2020. Au contraire, la municipale renannaise Tinetta Maystre a mis en avant les itinéraires alternatifs (souvent plus longs) dont on doute fort qu'ils satisfassent la demande des Hautes écoles (30 000 étudiants) et plus généralement l'augmentation du trafic deux-roues.

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